STOP
Arrêtez. Arrêtez. S’il-vous-plaît.
Aaaah l’agrafeuse… qui trône sur tous les bureaux, fièrement, entre un pot à trombones avec son centre aimanté et une boîte remplies d’élastiques. Et hop ! Voilà une liasse de documents solidement constituée, on ne perdra plus les pièces…
Sauf…
Sauf quand…
l’eau aura attaqué le métal et l’aura transformé en 1000 paillettes de rouille…
le trombone se sera accroché aux autres documents…
l’élastique aura fusionné avec le papier, et aura tellement rempli son rôle qu’il aura fait fusionner ensemble deux documents…
Et puis vient le moment de ranger ces liasses dans des boîtes.
Ces liasses qui font comme un petit relief dans le coin supérieur gauche, celui-là même qui fait 10 cm de haut quand le coin inférieur droit en fait 5. Un vrai plancher de maison alsacienne.
Du coup, dans la boîte, on met les liasses tête-bêche, une comme-ci et une comme ça. Mais ça glisse et quand on ré-ouvre la boîte, restée à la verticale dans une cave humide pendant 2 ans, ça fait comme un tas de feuilles mortes sous la pluie. On les ressort, et on ne sait plus reconnaître le début de la fin.
Une seule solution, la dé-mé-tal-li-sa-tion.
Qui occupe pendant un temps certain l’archiviste qui classe un fonds d’archives administratives. Il lui faut s’armer de patience, et d’un petit outil. Attention à la griffe dégrafeuse ! Il vaut mieux utiliser un ôte-agrafes plat, moins agressif pour le papier.
Quand on a fini de démétalliser une liasse, on se dit que, non vraiment, jamais plus on n’utilisera d’agrafes. Peut-être que la solution intermédiaire pourrait être d’utiliser les trombones : amovibles (on peut ajouter aisément une feuille complémentaire sans avoir à agrafer 8 fois la même liasse) et réutilisables (un éco-geste supplémentaire au bureau !), ils sont utiles pour une utilisation quotidienne, avant la clôture et l’archivage d’un dossier.
L’alternative au métal : les pochettes plastiques. Vraiment…. ?
Mais ça, c’est une autre histoire…